THEATRE DE LA MER - SETE

La ville de Sète, dans l’Hérault possède un lieu d’exception pour la diffusion d’événements culturels de grande qualité. Situé en bord de la mer, le théâtre de la mer est installé dans un fort, le fort Saint Pierre. L’architecture du lieu ne fait aucun doute quant à l’époque de sa construction ! C’est dans les années 1740, qu’Antoine Niquet, disciple du très célèbre Vauban, construit le fort pour protéger le port de Sète. Précisons que quelques années avant, la ville a été envahie par une flotte anglaise pendant quelques temps. Cet hexagone possède plusieurs plateformes disposées tel un amphithéâtre face à la mer. Le fort sera longtemps utilisé pour la protection de la ville. En 1914, alors que la seconde guerre mondiale sévit, le lieu est transformé en hospice et cédé à l’hôpital. Même s’il n’assure plus ses fonctions d’hôpital, aujourd’hui encore, le lieu est resté la propriété des hospices de la ville. Pour que le fort devienne un lieu de divertissement majeur pour la ville de Sète, il faudra attendre la toute fin des années cinquante. Au départ, le genre mis à l’honneur est le théâtre. La musique n’était pas au programme. D’ailleurs, il tient son nom « théâtre Jean Vilar » de cette époque-là. L’acteur Jean Deschamps va contribuer à la vie du lieu en faisant venir de grands comédiens. Cependant, cela n’empêchera pas le théâtre d’être un temps tombé en désuétude. C’est dans les années 70 que le théâtre s’ouvre à la chanson. L’excellent Claude François en aura foulé le sol ! Plus tard, dans les années 90, le théâtre est labelisé « scène nationale ». Il conserve une activité importante mais ne connait plus le faste des débuts. C’est donc à juste titre que la décision est prise de renforcer l’activité musicale dans le lieu. Des festivals s’y installent de manière régulière à l’instar de Jazz à Sète, Fiest’à Sète, Quand je pense à Fernande… Les plus grands noms du moment s’y produisent. On pense à Ben Harper, Didier Lockwood, Laurent Voulzy, Bireli Lagrene, Chico and the Gipsy, Youssou n Dour etc. Le cadre est magique et le public conquis. L’artiste tourne le dos à la mer de façon à ce que le spectateur ait la mer pour toile fond du concert. L’anecdote raconte que Ben Harper aurait chanté un titre de son répertoire dos au public pour regarder les reflets de lune sur la mer… N’est-ce pas paradisiaque ?

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